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Pressoir 1996 (article de "La Montagne" du 5 décembre 1996)

Le Moulin des Desniers croque la pomme

 

On peut tout faire ou presque avec un moulin. Il permet aussi bien de faire de la farine que de couper du bois ou bien encore de râper des pommes pour faire du cidre. Démonstration concluante, samedi dernier, au moulin des Desniers, près de Charbonnières-les-Vieilles, avec l’association des « Amis des Moulins ».

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Les pommes rapées expriment leur jus qui, après fermentation, donnera du cidre

 

Si la chandeleur est encore loin, il n’est pas trop tôt pour penser au cidre qui accompagnera les crêpes. Une jolie couleur ambrée, quelques bulles joyeuses, le cidre ne demande que des pommes et peu de temps pour satisfaire les papilles des gourmands. Mais tout comme les vendanges, c’est en famille ou entre amis que l’on a le plus de plaisir à le faire. Une quarantaine de membres de l’association « Les Amis des Moulins » se sont ainsi réunis, samedi, chez leur président Jean-Luc Burel, au moulin des Desniers, près de Charbonnières-les-Vieilles. Chargés de caisses pleines de beaux fruits, ils ont passé la journée à faire tourner la grande roue du moulin.

Si c’est au Moyen Age que ce moulin a été construit en contrebas du gour de Tazenat, par des moines avec les deniers du culte, d’où son nom, pour la fabrication de diverses farines, le moulin des Desniers, comme tous les moulins, était, et est encore avant tout, un moteur universel sur lequel peuvent être adaptées quantités d’outils.

Mue par la chute de l’eau, la grande roue en entraine une autre. Une courroie transmet alors l’énergie motrice nécessaire pour actionner une scie à bois ou comme samedi, une râpe à pommes situées à l’extérieur du bâtiment.

Un système particulièrement simple, économique et écologique dont la partie la plus difficile réside dans le parfait alignement de la seconde roue du moulin et de celle de l’outil, afin que la courroie ne « saute pas », comme l’ont appris rapidement ces « meuniers-faiseurs de cidre du samedi ».

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Un peu d'eau suffit à faire tourner le moulin

 

De conseils techniques en projet muséographique

Une fois le réglage établi, ils ont râpé quelque 500 kilos de pommes qui, une fois pressées, ont rendu plus de 200 litres de jus. Les « Amis des Moulins » devront cependant attendre quelques temps pour que ce banal jus de pommes fermente au calme dans des fûts de chêne, pour obtenir les bulles de cidre.

Cette journée conviviale était aussi l’occasion pour les « Amis des Moulins » de glaner quelques conseils pour la restauration, l’entretien et la promotion de leur propre moulin.

Comme l’a rappelé Jean-Luc Burel, « Les moulins représentant un petit patrimoine de proximité que l’on regarde avec de plus en plus d’intérêt, parce qu’il peut représenter un intérêt touristique par des animations particulières comme celle d’aujourd’hui, voire commercial, avec la fabrication de farines spéciales notamment».

Ainsi, l’association discute actuellement avec le Syndicat mixte d’aménagement des Combrailles (SMADC) d’un projet muséographique qui serait couplé avec la route des moulins qui existe déjà.  Elle a également pris contact avec le Parc des Volcans et avec la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC). En attendant l’aboutissement de ces démarches, « Les Amis des Moulins » donnent rendez-vous aux amoureux des vieilles pierres, le 15 juin pour découvrir les moulins d’Auvergne. (Pour tout renseignements contactez, l’ARAM, Moulin des Desniers, 63410 Manzat).

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Moteur universel, le moulin transmet l'action de l'eau (ici à droite du bâtiment).



20/12/2018
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